Le 24 novembre nous allons visiter Volubilis, une ancienne cité romaine, de loin la plus connue du Maroc. Rien à voir avec Lixus, ici des cars entiers déversent leurs touristes. Il faut dire que le site est grand, très grand 🤩 Comme à notre habitude nous partons sans guide et toute la famille apprécie la visite car la projection dans l'Antiquité est assez facile : ici une porte de la ville hâtivement restaurée, donnant sur l'avenue centrale sous laquelle se trouve le système d'écoulement des eaux usées, boulevard d'ailleurs bordé de magasins de part et d'autre 🏺 Toutes les explications que nous lisons à partir du site internet de Volubilis sont claires et mettent en valeur des détails architecturaux que nous n'aurions pas vu sinon 🏛️ Sans conteste, les plus beaux éléments sont les différentes mosaïques qui ornaient les sols des demeures des plus riches familles de la ville. Les motifs centraux étaient réalisés par des artisans locaux à partir de modèles commandés, libre à eux de compléter ensuite les vides périphériques suivant leur imagination. Au niveau des curiosités, nous avons été surpris de voir une boulangerie avec son four et ses meules, ainsi qu'un pressoir à olives reconstitué 😁
Nous reprenons la route le lendemain pour nous rendre à Fès, une autre ville impériale. Fès a été la capitale du Maroc à plusieurs reprises au cours de son histoire et possède encore beaucoup de monuments et universités qui attestent de son influence culturelle et spirituelle, toujours valable de nos jours. Ce qui nous intéresse particulièrement c'est sa médina (vieille ville) classée à l'UNESCO. À partir de notre parking accolé à la médina, on se bricole donc un itinéraire qui serpente à l'intérieur en passant par tous les monuments d'intérêt à proximité 🗺️ Il faut dire que même si nous avons hâte de visiter la ville dont nous avons tant entendu parler, nous savons maintenant que le label UNESCO indique souvent que le lieu sera très touristique et quasi-similaire à l'autre lieu d'à côté, très semblable mais peut-être un peu moins grand ou moins prestigieux 🤨
Nous entamons donc notre balade avec un enthousiasme modéré. Cet état d'esprit nous permet d'apprécier à sa juste valeur les différentes ruelles et leurs boutiques. Nous passons devant des médersas (universités coraniques) et autres, mais en ayant déjà vu ailleurs, nous n'avons pas envie de les visiter plus avant. Nous prendrons quand même du plaisir à voir la Bab Boujloud, la plus célèbre porte de la médina, bleue côté extérieur (couleur de Fès) et verte côté intérieur (couleur de l'islam) et à parcourir une petite rue pleine de peintures 🖌
Nous ferons notre seul arrêt visite au fondouk Nejjarine qui abrite un musée du bois. Les fondouks (ou caravansérails) sont de grands bâtiments entourants une cour où les marchands venaient faire du commerce et/ou se reposer, éventuellement avec leur troupeau 🐪 C'est la première fois que nous voyons un bâtiment de ce genre et le musée nous attire. Le fondouk s'élève sur trois étages et chaque pièce (qui faisait office de chambre à l'époque) contient une collection d'objets artisanaux en bois. Donc ici on trouvera les armes, là les portes ou encore les moulures de plafond. C'était une visite très intéressante 👍
Dans un souk, on trouve toujours des choses à acheter 😅 Albin est attiré par des poufs en cuir depuis qu’ils les a découverts à Marrakech. Les prix le font fuir à chaque fois 💸 Et bien c’est à Fès qu’il arrivera à en négocier un à un prix lui convenant ! Nous trouvons aussi des gâteaux marocains, dont des palmiers tous chauds, puis de la viande de bœuf, en steak pour les parents, haché pour les enfants 🥩 Le père du boucher, qui tenait la boutique avant, nous explique qu’il est un ancien tirailleur marocain et qu’il a combattu pour la France. Lucie le remercie de son aide pour notre pays et le visage du petit papi s’illumine d’un grand sourire. C'est émouvant 🥲
Après cette visite urbaine nous avons hâte de nous retrouver dans un environnement plus calme. Nous nous installons donc sur un spot à Sidi Harazem à environ 30 minutes de route de Fès. Ce spot est vraiment un gros hasard, trouvé un peu au pif par Lucie pour s’éloigner de la ville. En regardant la carte nous voyons qu'il y a une piscine toute proche. Comme Lise souhaite s'entraîner en natation dès qu'elle le peut, c'est tout naturellement que nous nous y rendons le lendemain matin 🏊♀️ Nous passons auparavant dans un espèce de souk avec des magasins de babioles et plusieurs restaurants. Arrivés à la piscine en question nous découvrons qu'elle n'est pas mixte, il y a des créneaux hommes et des créneaux femmes, moins nombreux. Impossible donc d'aller barboter tous ensemble. Mais ce n'est pas grave, un quidam qui tenait un stand de tajine un peu plus haut et qui nous avait indiqué l'entrée de la piscine a une autre solution et nous amène ailleurs. Et voilà comment nous arrivons dans un complexe touristique mi-salle de sport mi-piscine 🏃♂️ C'est un concept que nous avions déjà vu en Amérique Centrale et aussi à Casablanca : l'idée est d'avoir un endroit sympa où se réunir à plusieurs pour passer toute la journée. Car par rapport au coût de la vie, l'entrée à 8€ est assez chère.
Nous resterons seuls toute la journée, à peine dérangés par le personnel qui va et qui vient. La grosse surprise ça sera l'eau de la piscine qui est chaude 🌡️ Incroyable, c'est super agréable de se baigner du coup, on se croirait dans les Caraïbes 😎 Renseignements pris c'est un phénomène tout à fait naturel qui a lieu à Sidi Harazem : une source thermale fait jaillir de l'eau à 37°. L'eau est même réputée et l'on observera en repartant plusieurs personnes remplir des bouteilles vides à la fontaine prévue à cet effet 🤩 Nous ne devions passer que la matinée ici mais les enfants nous ont supplié pour retourner se baigner également l'après-midi et nous cédons de bon cœur devant leur insistance. Nous avons eu raison. Ils se sont amusés dans l’eau jusqu'à la fermeture du site et la vidange de la piscine (elle est remplie chaque jour) et nous pouvons vous dire qu’ils n’ont pas fait long feu le soir 😴
Au milieu de cette journée, pour le repas du midi c'est naturellement que nous nous rendons manger des tajines chez le quidam du matin. Nous sommes un peu tôt et les tajines ne sont pas encore cuites, nous serons bons pour 1h d'attente. Pour marquer les tajines comme réservée, le cuisinier glisse un petit morceau de carton dans le trou du couvercle. Affamés comme nous l'étions nous n'avons fait qu'une bouchée des deux tajines et du pain que nous avions prises 😋
Pendant que nous mangions, un autre événement surprenant s'est passé : un homme sur un cheval est passé devant nos yeux, entouré d'une foule dans laquelle les femmes chantaient (avec des youyous occasionnels). Personne ne parlait français et nous n'avons pas compris les tenants et les aboutissants de l'histoire mais en tout cas c'était festif et plaisant pour nous 🤩
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