🇵🇦 Le Panama, ou le début de la fin
Le 25 mai nous quittons enfin le Costa Rica au poste frontière de Guabito qui est matérialisée par un pont avec un pays de chaque côté 🌉Notre départ a lieu sur un coup de tête, nous devions passer la frontière le lendemain mais nous n’avons pas envie de passer une nuit de plus dans ce pays. On se gare d'abord côté costaricain et l'on paie notre taxe de sortie en ligne pour 8$ par personne. C'est 1$ plus cher dans la guérite officielle et encore plus cher dans le magasin multi services recommandé par des locaux probablement commissionnés 💸 Quand on vous disait que les costaricains ont le cœur sur la main et sont toujours prêts à aider 🙄 On fait tamponner nos passeports puis on se retourne vers l'autre bureau pour faire annuler l'importation temporaire du bolide. Rapide et efficace 👍
Sur le pont c'est un vieux panaméen qui vérifie que nous avons correctement fait notre sortie du Costa Rica avant de nous autoriser à passer de son côté. Désinfection d'abord et nous pouvons ensuite aller aux bureaux. On est un peu pressés par le temps car il est 16h15 et les différents services ferment entre 17h et 17h30 et nous n'avons pas forcément envie de rester dormir à ce poste frontière sans charme 😐 Pour nous aider dans cette tâche un fixer (local qui propose son assistance pour le passage de frontière contre rémunération) à qui nous n'avons rien demandé s'empresse de nous indiquer par où aller 🔀 Migración d'abord pour tamponner nos passeports, puis assurance, Aduana des bagages où l'on paie d'ailleurs à trois mecs différents des sommes allant de 5 à 10$. A quoi cela correspond-il, mystère, mais c'est obligatoire pour obtenir des petits papiers tamponnés qui serviront à la dernière étape : l'importation temporaire 📋 On commence à être rodés : on remplit un petit formulaire, on donne les photocopies de nos papiers ainsi que les petits papiers tamponnés de l'étape précédente et c'est parti pour 20 minutes de tappotage à l'ordinateur pour la douanière. A noter que les douaniers de ce bureau ne se prennent pas pour de la merde 💩 De leur bureau climatisé ils font signe à la personne à l'extérieur d'ouvrir leur fenêtre quand ils veulent leur parler. Mais garre à celui qui ouvrirait sans y être invité : il se fait immédiatement invectiver 🤬
Pendant ces longues minutes administratives, Matthieu fait la connaissance d'une petite dame un peu en colère contre la corruption qui eu lieu au Costa Rica et qui quitte ce pays dans lequel elle vit depuis cinq ans 😫 Elle était responsable d'un refuge pour paresseux qui accueillait environ une douzaine d'individus 🦥 Un refuge très orienté conservation de l'espèce et accueil de bénévoles mais pas forcément mercantile. Du coup le parc voisin qui est lui bien implanté dans l'industrie touristique a corrompu le gouvernement local pour que les terres gérées par le refuge lui soient confiées 💰 Environ six mois après cette passation, la moitié des paresseux nouvellement confiés sont morts. Cela ne nous étonne qu'à moitié : sans qu'on est réussi à mettre des mots dessus il est vrai qu'on ressent que oui, le Costa Rica travaille probablement plus volontairement sur la protection de la nature que d'autres pays, mais n'est-ce pas qu'un prétexte pour faire fonctionner son industrie touristique 🤔 ?
Ces interrogations en tête et une fois notre passage de frontière terminé nous nous arrêtons pour la nuit avant notre prochaine étape. Nous faisons volontairement l'impasse sur Bocas del Toro, un archipel d'îles paradisiaques largement vantées 🏝️ Ces îles sont probablement superbes, avec des plages et des fonds marins très cool mais d'une part nous sommes dans la saison des pluies ce qui rendrait le séjour un peu moins confortable et nous préférons rester sur les bons souvenirs que nous avons eu à Útila. En plus nous approchons de notre départ d'Amérique Centrale et nous ne voulons pas nous compliquer la vie avec un ferry à prendre. Oui on devient difficiles 😬
À la place nous faisons route vers Boquete, un village touristique situé dans les montagnes du centre du pays. Et quand on dit touristique ce n'est pas peu dire : tout le centre du village ressemble à une ville américaine extrêmement animée : bars, restaurants, voitures, accent anglais, tout y est, sauf les fruits 🍉 Nous cherchons dans plusieurs commerces mais faisons choux blanc 😔 Nous nous contenterons de nos petits restes et des compotes et fruits au sirop que Lucie a toujours en réserve. Nous passons notre première nuit en dehors de la ville, près des trois sentiers de randonnée. Nous dormons chez José, un homme sympathique et débrouillard qui nous laisse rester sur un bout de son terrain. Albin s'entendra rapidement avec lui et le suivra pendant quelques heures. Le lendemain matin nous choisissons l'un des sentiers et une fois délestés d'une vingtaine de dollars 😮 nous pouvons y aller. Un peu moins de deux heures de marche plus tard nous atteignons notre cascade cible. L'eau qui en coule est très fraîche et seuls Matthieu et Albin auront le courage d'aller dessous 🥶
Le lendemain, heureusement, il fait beau car Lucie nous a réservé un tour à cheval, à un prix défiant toute concurrence, ce qui n'est pas très simple au Panama 🤑 Lors de notre début de voyage nous avions demandé quelles étaient les expériences que chacun voulait le plus vivre. Lise nous avait demandé une balade à cheval. On s’était dit qu’on en trouverait bon marché en Amérique centrale mais ce n’est pas si simple que ça. Avant de rejoindre l’Europe, Lucie a donc voulu réaliser un des souhaits des enfants. Nous gardons la surprise jusqu'à ce qu’ils découvrent les chevaux 🐎 Ils sont tous les deux très heureux de cette expédition ! On monte à l'anglaise sur les chevaux et c'est parti pour une balade de deux heures. Les enfants sont heureux, ils testent le galop sous la surveillance de notre guide et s’éclatent comme des petits fous ☺️ Les parents ont un peu plus mal aux fesses😝 Les enfants poursuivent l’expérience jusqu'à deseller les chevaux puis les amener dans leur pré. À notre retour un peu après midi il se met immédiatement à pleuvoir. Ouf, on est à l'abri cette fois-ci !
Le lendemain, on finit tout de même par se motiver lors d'un début d'après midi un peu plus calme que les autres et nous nous retrouvons donc en maillot à traverser la plage dans le crachin 👙 Les enfants profitent du sable et des petites boules de sable agglutinés par les gouttes de pluie, font des tentatives de roues et rondades puis nous demandent d’aller dans l’eau. Pas rassurés par le drapeau rouge hissé par les sauveteurs nous allons nous renseigner : aucun danger mais il ne font pas de surveillance en ce moment ! Nous partons tous les quatre main dans la main pour atteindre les grosses vagues du Pacifique. La baignade est courte et fraîche mais marrante 🌊
Surtout elle satisfait Albin et c'est bien l'essentiel 😊
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