🇸🇻 Les aventures de Mamie au Salvador (chapitre 2)
Ce 4 avril nous nous réveillons pour une journée de transit 🚗 Nous quittons notre logement sur San Salvador pour nous rendre sur les rives du lago de Coatepeque.
Après une descente bien raide en camping-car car le long de la paroi du cratère, on arrive au niveau du lago de Coatepeque, dans la seconde location de nos vacances avec Mamie. La propriétaire et la gestionnaire de la maison nous accueillent. Nous supposons que la propriétaire est venue de la capitale, à une heure de route, pour nous accueillir en anglais si besoin 😊 Lorsqu’elle se rend compte que nous pouvons parler espagnol elle s’empresse de le dire à la gestionnaire qui paraît soulagée 😅. Les deux femmes nous font le tour de la propriété 🏡La maison est grande avec ses trois chambres, le grand espace de vie, complété par une immense terrasse, une autre petite avec barbecue 🍖 En plus de ça on trouve trois parties de jardin qui descendent vers le lac en enfilade. Marisol, la gestionnaire sera à nos petits soins pendant tout notre séjour à nous renseigner, à allumer les lumières extérieures pour notre confort, à nous conseiller, ... Une véritable perle 🦪
Sur le chemin, nous souhaitons voir un site qui suscite chez nous un grand intérêt : Joya de Cerén. Ce site préhispanique maya est considéré comme le Pompéi d'Amérique 🤩 En effet en 535 une éruption du petit volcan de Lloma Caldera a enseveli ce village sous une épaisse couche de cendres, préservant des artefacts de la vie quotidienne maya jusqu'à nos jours 🌋 Probablement alertés par des tremblements de terre, les habitants ont tous réussi à fuir en laissant ce qu'ils étaient en train de faire derrière eux, même une assiette avec des traces de doigts dedans 😲 Car c'est bien l'intérêt de ce site maya : à la différence des autres sites que nous avons visités jusqu'à présent et qui concernent essentiellement les temples et habitations de l'élite (prêtres et dirigeants), Joya de Cerén offre une perspective unique sur la vie quotidienne des gens ordinaires 😀 Et effectivement, après la visite très instructive (et climatisée 😉) du musée nous visitons les ruines très bien conservées d'un petit village typique ayant compté environ une trentaine de personnes. On peut voir deux habitations, une cuisine commune, la maison de la prêtresse, des réserves, ... La plupart des constructions sont en bambous et terre séchées. Un site atypique qui mérite vraiment le détour 🤩
Le lendemain nous partons randonner sur le volcan de Santa Ana, de son vrai nom Ilomatepec 🌋 Et c'est parti pour l'ascension avec le guide obligatoire et pourtant parfaitement dispensable 😔 La randonnée se divise en trois étapes, d'abord une forêt avec de grands arbres, puis une partie avec des arbustes pour terminer enfin sans végétation. La randonnée n'est pas très grande mais pentue et cela coupe le souffle de Mamie qui malgré nos suppliques doit s'arrêter à 30 minutes du sommet 🥵 Pendant qu'elle récupère sur le bord du chemin nous allons donc voir tout en haut le magnifique lac de cratère et sa couleur de jade. On ramènera à Mamie des photos mais pas l'une des glaces qu'un astucieux entrepreneur vend en haut du volcan et que les enfants étaient bien contents de trouver après tous ces efforts 🍦 Nous prenons bonne note de cette expérience, nous n’irons pas au parc national El Impossible randonner 😉 Nous sommes tout de même fiers de Mamie, on a bien senti qu’elle faisait des efforts pour nous suivre et qu’elle n’a arrêté que quand ce n’était vraiment plus possible pour elle. Les enfants ont été un bon moteur pour lui donner de la motivation 😁
Petite anecdote, les enfants traînent des bâtons de marche depuis le Canada. Ils en changent de temps en temps quand ils en trouvent des meilleurs. Le drame c'est que Lise a perdu le sien 😢 Nous ne savons plus trop comment, une sombre histoire de “tu m’as dit de le jeter” d'après Matthieu à “mais non, c’était mon bâton à garde” dixit Lise 🙄 Bref, le déroulé des évènements n’est pas clair mais Lise n’a plus de bâton. Lors de l’ascension, des bâtons sont proposés en prêt par les guides. Lise en trouve un parfaitement à sa taille. À la fin de la rando, nous voyons Lise et Mamie faire des messes basses et comprenons pourquoi quand Mamie va demander si elle peut acheter le bâton et à combien. Grâce à leurs jolis sourires, les deux complices reviennent heureuses, avec un bâton gratuit 😂
Il est déjà plus de midi quand nous atteignons le camping car après notre descente. D'un commun accord nous décidons de nous offrir un restaurant à environ 30 minutes que nous avions repéré sur la route 😋 De là bas nous avons une vue magnifique sur le lago de Coatepeque, d'où nous pouvons apprécier la beauté des parois volcaniques qui retiennent l'eau du lac et leur régularité sur tout le tour qui forment pour ainsi dire un cratère parfait. Au menu pour tout le monde bien évidemment des pupusas 😁 Oui à un moment donné on va vous les décrire avec plus de détails que miam et slurp 😋 Et celles-ci sont d’autant plus bonnes que nous les avons attendues longtemps. À 15h, nous pouvons enfin manger !
Après ce bon repas, on rentre se reposer tranquillement dans notre propriété temporaire, ce que nous ferons également toute la journée du lendemain. Notre seule activité consistera à aller acheter des cigarettes et du charbon de bois avec Mamie dans le petit village où nous sommes. Une mission pas très simple, la vente de tabac se faisant plus ou moins sous le manteau il faut aller demander à quelqu’un si il connaît quelqu'un, jusqu'à tomber sur une personne prête à vendre 😐 Le soir, Mamie gardera les enfants pendant que Matthieu et Lucie sortent en amoureux au restaurant 😍 À l’apéro, Lucie commande un mojito doble en pensant happy hour et donc la possibilité d’avoir deux verres. Et ben non, c’est double dose de rhum 🙃 C’est plus dur à boire 🤣
Après le resto, nous retrouvons les enfants heureux en train de faire un jeu de société avec leur grand-mère. Ils ont eu le droit à des pâtes au ketchup avec autorisation de lécher leurs assiettes 🤯 Après le jeu, un petit dessin animé conclut cette belle soirée séparés 👍
Le jour suivant nous quittons à regret le lago de Coatepeque pour commencer une petite session nomade avec Mamie. Pour sa venue nous avons à cœur de lui faire essayer notre vie faite de changements d'endroits réguliers, avec les joies et les contraintes que cela suppose 😎 Bon bah par exemple on ouvre pas le robinet d'eau à fond sinon notre réserve d’eau de 100 litres part en un claquement de doigts 🤣 Nous partons donc pour deux nuits en camping-car en direction des ruines mayas de El Tazumal. Pour Mamie c'est une première et elle apprécie à juste titre ces témoignages du passé, mais pour nous et en particulier les enfants c'est une visite de ruines de plus 😬
En fin de journée nous nous rendons dans la ville de Santa Ana, deuxième ville du pays pour voir son centre historique a priori joli. Mais honnêtement à part la petite place centrale et la jolie cathédrale aux colonnes roses et vertes, il n'y a pas grand chose à voir 😐 De plus, nous traînons un petit Albin fiévreux depuis le réveil et c’est un peu difficile pour lui de visiter. Nous avons bien essayé de caler les Doliprane aux moments adéquats (comme à El Tazumal) mais durant l’après-midi c'est plus difficile 🤒 Lucie et Albin rentrent donc pour se reposer au camping-car pendant que les autres visitent la petite ville. Pour le repas du soir nous amenons enfin Mamie déguster un délicieux Pollo Campero 😋 Voilà elle aussi est conquise maintenant 😁 C'est juste dommage qu'il fasse 15 degrés à l'intérieur du restaurant, la faute à une climatisation trop puissante 🥶 alors même qu'il fait 30 degrés dehors 🙃 Nous partons avec nos glaces à emporter car nous sommes gelés !
Pour la première nuit de Mamie en camping-car, nous avons dégoté une place sur le parking d'un hôtel du centre ville. Oui c'est pas super glamour mais ça correspond assez bien aux spots que l'on trouve une fois sur deux lors de nos visites de ville 🤣 L'endroit est tenu par un petit homme sympathique mais un peu creepy et surtout qui a beaucoup de mal à s'arrêter de parler 😬 Matthieu se retrouve à se le coltiner seul car le reste de la famille s’échappe rapidement quand il se met à parler 😂. Cette première nuit ne sera pas là meilleure de notre parcours, nous avons eu chaud par manque d’air et c’était la première, donc ce n’etait pas forcément facile de trouver le sommeil 😴
Le lendemain nous reprenons la route pour nous rendre à la Granja de Don Alvaro située dans la municipalité de Juayúa. Ce village se situe sur la Ruta de las Flores 🌷 la route touristique la plus connue du pays qui parcourt plusieurs villages de la cordillère Apaneca-Ilamatepec, une région d'altitude particulièrement adaptée à la culture du café ☕ Notre spot à la Granja est idéal et nous pouvons sortir chaises, table et auvent pour être à notre aise. Le camping est gratuit mais il est fortement recommandé de consommer au restaurant de cette ferme éco touristique ou d'en acheter les produits. Cependant les tarifs proposés au restaurant nous semblent totalement délirants : une pupusas simple coûte près de 1.50€ au lieu d'environ 0.50€ habituellement. Alors on veut bien faire fonctionner les systèmes donnant-donnant mais il faut voir à ne pas nous prendre pour des pigeons 🐦 De plus l'ambiance est un peu bizarre : le propriétaire nous permet d'aller faire un tour en cheval (contre rémunération bien sûr) mais la personne qui promène le cheval et les enfants n'avait visiblement pas du tout envie. Pas un sourire et une balade faite au milieu d'un champ abandonné sur 300 mètres 🐴 Plutôt mitigé comme expérience 😒 Au final quand nous quitterons la Granja, Mamie repartira avec des paquets de la toute petite production de café de la ferme, très bons au demeurant ☕
En parlant de café, en nous baladant sur la route principale de Juayúa nous sommes tombés sur une coopérative produisant du café pour Nespresso. Impossible de se tromper en passant devant, une forte odeur de café embaume l'atmosphère et des ouvriers chargent des sacs de jute remplis de grains dans des camions 🚛 Mais ce qui a fait notre bonheur c'est la Finca Monte Hebron un tout petit peu plus loin où nous avons pu déguster deux cafés, l'un infusé avec un siphon japonais pour Mamie et l'autre avec un chemex allemand pour Matthieu juste après un pesage au gramme près des doses respectives d'eau et de café. Tout simplement divin 😇 Le patron est un homme étonnant qui nous a raconté son parcours pendant notre dégustation. Initialement ingénieur agronome, il s'est lancé dans le commerce des jeunes plants de cafés il y a neuf ans qu'il exporte jusqu'au Japon. Il cultive 65 variétés différentes dont trois sont sa propre création 🤩 Depuis cinq ans il cultive et torréfie également son café en s'améliorant d'année en année. Après avoir initialement emmené l'intégralité de sa production à la coopérative dans les premières années, il arrive maintenant à faire de la vente directe grâce à sa réputation pour environ 70% de sa production 🤩 Il se diversifie maintenant en ouvrant son propre restaurant. Seul détail à régler : il n'est pas raccordé au réseau électrique pour des raisons financières (on lui demande 14000$ pour le raccordement) 😬 En tout cas nous avons passé un excellent moment en sa compagnie sur la Ruta de las Flores 🌷 Mamie aura l’honneur de repartir avec un tasse offerte par le propriétaire, comment savait-il qu’elle en faisait la collection ?
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